INTERNATIONAL| Conflit israélo-palestinien : 10 questions pour comprendre la violence

 

1. Comment le conflit a-t-il commencé ?



Encouragé par l'antisémitisme dont souffrent les Juifs en Europe, le mouvement sioniste, qui cherche à établir un État pour les Juifs, gagne en force au début du XXe siècle.

La région de la Palestine, entre le Jourdain et la mer Méditerranée, considérée comme sacrée pour les musulmans, les juifs et les catholiques, appartenait à l'époque à l'Empire ottoman et était occupée principalement par des Arabes et d'autres communautés musulmanes. Mais une forte immigration juive, favorisée par les aspirations sionistes, commençait à susciter la résistance des communautés.

Après la désintégration de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni reçoit un mandat de la Société des Nations pour administrer le territoire de la Palestine.

Mais avant et pendant la guerre, les Britanniques avaient fait diverses promesses aux Arabes et aux Juifs qu'ils n'ont pas tenues par la suite, notamment parce qu'ils avaient déjà partagé le Moyen-Orient avec la France. Cela a créé un climat de tension entre les nationalistes arabes et les sionistes, qui a provoqué des affrontements entre les groupes paramilitaires juifs et les arabes.

Après la Seconde Guerre mondiale et après l'Holocauste, la pression pour établir un État juif s'est accrue. Le plan initial prévoyait le partage du territoire contrôlé par la puissance européenne entre Juifs et Palestiniens.

Après la fondation d'Israël, le 14 mai 1948, la tension est passée d'une question locale à une question régionale. Le lendemain, l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak envahissent ce territoire. C'est la première guerre israélo-arabe, également connue des Juifs comme la guerre d'indépendance ou de libération. Après le conflit, le territoire initialement envisagé par les Nations unies pour un État arabe est coupé en deux.

Pour les Palestiniens, c'est le début de la Nakba, la "destruction" ou "catastrophe" : le début de la tragédie nationale. 750 000 Palestiniens fuient vers les pays voisins ou sont expulsés par les troupes juives.

Mais 1948 ne sera pas la dernière confrontation entre Arabes et Juifs. En 1956, une crise à propos du canal de Suez opposera l'État d'Israël à l'Égypte, qui ne se définira pas sur le champ de bataille mais par la pression internationale sur Israël, la France et l'Angleterre.

Mais les combats auront le dernier mot en 1967 lors de la guerre des Six Jours. Ce qui s'est passé entre le 5 et le 10 juin de cette année-là a eu des conséquences profondes et durables à différents niveaux. Ce fut une victoire écrasante pour Israël contre une coalition arabe. Israël a pris la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï à l'Égypte, la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) à la Jordanie et le plateau du Golan à la Syrie. Un demi-million de Palestiniens fuient.

Le dernier conflit israélo-arabe sera la guerre du Kippour en 1973, qui oppose l'Égypte et la Syrie à Israël et permet au Caire de récupérer le Sinaï (complètement cédé par Israël en 1982), mais pas Gaza. Six ans plus tard, l'Égypte devient le premier pays arabe à faire la paix avec Israël, un exemple qui ne sera suivi que par la Jordanie.

2. Pourquoi Israël a-t-il été fondé au Moyen-Orient ?

La tradition juive indique que la région dans laquelle se trouve Israël est la Terre promise par Dieu au premier patriarche, Abraham, et à ses descendants.

La région a été envahie dans les temps anciens par les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Macédoniens et les Romains. Rome est l'empire qui a donné à la région le nom de Palestine et qui, sept décennies après le Christ, a expulsé les Juifs de leur terre après avoir combattu les mouvements nationalistes qui cherchaient l'indépendance.

Avec la montée de l'islam, au 7e siècle de notre ère, la Palestine a été occupée par les Arabes, puis conquise par les croisés européens. En 1516, la domination turque est établie et durera jusqu'à la Première Guerre mondiale, lorsque le mandat britannique est imposé.

Le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) a assuré dans son rapport à l'Assemblée générale du 3 septembre 1947 que les motifs pour lesquels un État juif devait s'établir au Moyen-Orient étaient centrés sur "des arguments fondés sur des sources bibliques et historiques", la déclaration Balfour de 1917 dans laquelle le gouvernement britannique se déclare en faveur d'un "foyer national" pour les Juifs en Palestine et le mandat britannique sur la Palestine....Lire la suite de l'article ici

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